vendredi 8 juillet 2011

« Dark Moon » de David Gemmell

Genre : Fantasy
Editeur : Bragelonne
346 pages

         Ce livre est pour moi une déception… Avant de le lire, j’avais entendu beaucoup de bien sur les romans de cet auteur, donc je m’attendais à quelque chose d’exceptionnel…
         Après la mort des Eldarins, la perle, qui emprisonnait les Doroths, tombe entre des mauvaises mains… Un sorcier inconscient de danger, délivre ce peuple. Les humains n’ont aucune chance de survivre face à cette menace. Cependant quatre héros (Duvodas, Karis, Tarantio et Dace) essayent d’empêcher  la fin de monde.
         L’histoire est simple, même trop simple. Il n’y pas beaucoup de rebondissements, de complots, etc. L’action ne m’avait pas « accrochée ». Je ne ressentais aucune impatience de savoir comment l’histoire se finira. Les aventures se suivent, sans aucun moment « mort », cependant tout cela manque de suspense et d’originalité.
         Les personnages sont sympathiques, mais sans plus. Il ne sont pas « vivants ». La plupart des protagonistes reste « plate », stéréotypée et sans aucun intérêt jusqu’à la dernière page… L’auteur leur a donné des habitudes, une histoire sans parvenir à les faire « vivre ». Le seul personnage qui se différenciait positivement des autres est Duvodas.
         L’univers inventé manque (comme les personnages) de relief. Il est superficiel et banal.
         L’écriture de D. Gemmell est dépourvu de finesse. Elle est très simpliste, presque « dépersonnalisée ». Cet écrivain ne possède pas vraiment d’un style bien à lui… Sa manière d’écrire est seulement « apprise » - il n’y a pas ici de vrai talent.
         Ce livre manque de ce « quelque chose » qui rend un roman agréable à lire, voire très bon. Tout y est superficiel.
         Je déconseille ce livre.  

« La Première Leçon du Sorcier » de Terry Goodkind

Titre original: « Wizard's First Rule »
Genre: Fantasy
Éditeur: Bragelonne
681 pages

         Un très bon livre. Sa lecture est plaisante et assez facile. Mais il ne m'avait pas surpris. J'ai eu droit à ce à quoi je m'attendais en l'achetant.
         L'histoire reprend les schémas « traditionnels » de la Fantasy, cependant l'auteur y ajoute quelques variantes intéressantes. Un jour, Richard Cypher, sauve une jeune fille, Kahlan, d'un groupe des soldats sous les ordres de Darken Rahl. Richard et Kahlan tombent immédiatement amoureux. Cependant l'amour leur est interdit, car Kahlan est une Inquisitrice. Elle a donc des pouvoir magiques: elle peut transformer les hommes en ses esclaves. De plus, Rahl manigance la conquête de monde grâce aux trois boîtes d'Orden. La troisième boîte ne doit sous aucun prétexte tomber dans ses mains. Ni d'ailleurs Richard, qui est le seul à avoir des instructions de leur utilisation. Zedd, le sorcier, nomme celui-ci un Sourcier en lui donnant un épée magique.
         C'est assez banal, il faut admettre... Mais c'est bien écrit, et c'est divertissant. Le voyage de Richard, plein des divers périples, nous entraîne facilement (sauf les 100 premières pages où il y avait trop des descriptions inutiles). Ce livre, sans problème, peut se faire lire durant un seul weekend. La seule remarque que j'ai à faire c'est le déroulement final de l'histoire. Aucune surprise. En commençant le livre, je connaissais déjà la fin. C'est là tout le problème des histoires schématiques... Je suis déçue sur ce point-là.
         L'une des variantes intéressantes (dont j'ai parlé plus tôt) ce sont les personnages. Tous les amis de Richard sont sympathiques, et chacun a son caractère bien à lui. Celui que j'ai aimé le plus c'est Zedd. Mais j'apprécie aussi beaucoup Rachel. Pour un héros d'une fantasy aussi schématique, Richard est un personnage peu banal. Il est bien sûr « bon », mais de temps en temps il est égoïste, n'écoute pas son mentor (Zedd), est têtu, etc. Denna est très bien présentée. Sa folie, son enfance torturé, sa souffrance, son travail qui l'oblige à être violent, sa conception totalement « tordue » de l'amour... C'est un bourreau, mais il y a des moments où on ne peut pas s'empêcher d'avoir de la peine pour elle. Je pense que c'est l'un des  personnages les plus « fort », « frappant » de ce livre. Darken Rahl, le tyran, est l'un des rares méchants de la Fantasy qui m'a fait froid dans le dos.
         Dans livre, j'aime beaucoup le concept de la magie de l'épée. Il y a eu déjà des tas des épées magiques dans la Fantasy... Mais pas une comme ça: l'idée de double tranchant (de la souffrance physique attaché au fait de s'en servir) me plaît. C'est curieux et original.
         La construction de cet univers est très détaillée (la politique, les croyances...). L'auteur invente beaucoup de nouvelles créatures, comme également des fonctions: les Inquisitrices (Kahlan), les Mord-Siths (Denna), le Sourcier (Richard)...
         Comme je l'ai déjà dit, c'est un très bon livre... Je le conseille vivement.

« Le monde aveugle » de Daniel F. Galouye

Titre original: « Dark Universe »
Genre: Science-Fiction
Editeur: Folio SF
292 pages

                Une très bonne découverte! Ce livre est tout simplement superbe!
                Dès la première page on plonge dans un univers incompréhensible pour nous. La principal différence:  les personnages ne « voient » pas, mais « entendent ». Ce changement de la perspective était tellement « dépaysant »! J'adore cette idée. Pour nous, les lecteurs, c'est vraiment bizarre de ne pas voir le monde décrit, mais l'entendre ou éventuellement le sentir. Pour nous une société qui vit dans des ténèbres et ne voit pas inconcevable. Les descriptions m'ont fait un peu penser à « Le Parfum » de Suskind ( où c'était un monde « vu » par l'odorat).  Ceci dit, parlons un peu de l'action. Elle se déroule sous là terre (dans une obscurité totale). Les humains « ordinaires » qui se servent de leur ouïe pour se déplacer, vivent dans les Niveaux. Puis il y a aussi les Zipeurs, qui sont les ennemis des humains « ordinaires ». Les humains vénèrent la Lumière et craignent l'Obscurité. Ils en peur aussi des démons venants de la Radiation. Les humains se divisent en ceux qui se voilent leurs visages avec leurs cheveux et gardent leurs yeux fermés, et en ceux qui décident d'ouvrir les yeux. Cependant Jered, le personnage principal doute de ces croyances. Il veut trouver la véritable Lumière et la véritable Obscurité. Un jour Jered  viole le tabou – il franchit la Barrière et va dans le Monde Original. Il y découvre des monstres (=des démons). Bientôt les monstres arrivent dans les Niveaux et commencent à enlever les humains. Pendant ce temps Jered doit s'unifier (=se marier) avec Dalla. Celle-ci est en vérité... Bon, je ne vais pas raconter le bouquin.

                L'histoire est passionnante. La fin m'a vraiment surpris (et pas juste la fin). De plus Galouye nous livre ici une société très différente de la notre, très complexe... Il nous pose aussi des questions assez philosophiques sur la notion de la lumière et de  l'obscurité. Pourquoi avons-nous peur de l'obscurité, de noir?

                Le livre, comme je l'ai déjà dit, m'a énormément plu. Surtout les descriptions, et la société inventée. Je pense que c'est très intéressant, car le livre d'une certaine façon parle de l'apparition de la religion. L'ancienne vie des humains est devenu un mythe pour ceux qui vivent sous la terre. Mais aussi les déchets datant d'après guerre (ex. Hydrogène, Cobalt...) sont devenus des démons. La radiation est devenue la Radiation – l'enfer. On y parle beaucoup de la déformation des certains faits au cours des années...

                Je conseille ce livre à tout le monde.
                Et  moi, je dois partir à la découverte d'autres livres de cet auteur :)

« Avatars (récits d'avenirs) » d'Orson Scott Card


Genre: Science Fiction
Editeur: Atalante
297 pages

                C'est tout à fait médiocre. Cependant la plupart des nouvelles est assez intéressante.
                Les idées ne sont pas spécialement innovatrices, sauf « Milles morts », « A moins que l'âme ne tape dans ses mains » et « A la niche ». Ces trois nouvelles m'ont vraiment plu.  Les sujets sont bien présentés, et surtout c'est « parlant » et « frappant ».  J'aime également beaucoup « Faisons comme si ce n'était pas vrai » , qui parle d'une société où la télévision prend une place incontournable. 
                Par contre je ne suis pas arrivée à lire la troisième nouvelle, et la dernière, « L'originiste »,  elles ne m'avaient pas plus. Elles ont été moins bien écrites que les autres. Leur lecture a été fastidieuse.
                Mais globalement les récits sont bien écrits, avec un langage accessible. C'est « sympa » à lire, mais sans plus. Ce n'était pas une lecture marquante pour moi. 
                Je conseille ce livre, cependant j'en ai lu déjà des meilleurs.