mercredi 10 août 2011

"Les Aventuriers de la mer" Robin Hobb

"Les Aventuriers de la mer" Robin Hobb 

Titre original de premier tome: "Ship of magic"
Genre: Fantasy
Editeur: J'ai lu
9 tomes

C'est une très bonne série. J'ai lu tous les tomes avec un grand plaisir - c'est assez rare: d'habitude les sagas longues me lassent après environ 4 tomes...


Terrilville est une ville marchande. Les familles marchandes les plus riches est respectées possèdent les vivenefs – les navires vivants. Une vivenef est un navire hors de communs  qui fait l’objet de toutes les convoitises. Euphron Vestrit (capitaine et possesseur de la Vivacia) est mort. Au grand désespoir d’Althéa c’est Keffira qui hérite la vivenef. Mais Althéa n’abandonne pas - elle va essayer de récupérer la Vivacia par tous les moyens… Pendant ce temps les dangers vont se réveiller. Un ambitieux pirate Kennit manigance d’unir ses pairs sous  un seul pavillon: le sien. Pour réaliser son rêve il va s’approprier la Vivacia. Une simple histoire de l’héritage  deviendra une aventure épique. Les destins des membres de la famille Vestrit  seront étroitement liés avec l’histoire de Terrilville, des Rivages Maudits.Dans le Désert des Pluies un étrange fût est retrouvé. Les mystères de cité des Anciens vont-ils sortir sous la lumière de jour?Dans les gouffres des eaux les serpents de mer recherchent Celle-Qui-Se-Souvient – le guide, qui les conduira vers la Renaissance.  Entre les serpents, les vivenefs  et les dragons il y a un lien. Pour le découvrir il faut lire les neuf toms de  cette  histoire ;)

J’adore surtout l’idée de montrer l’histoire par les points de vue diverses. J’apprécie beaucoup l’ originalité de cet ouvrage, car je n’ai jamais rencontré le concept de navires vivants. Un roman « historique » contant une histoire qui n’a jamais eu lieu… Mais tellement vraisemblable.
Les héros de ce livre ont une réelle dimension.  Les personnages sont bien construits et très  complexes -  ils évoluent pendant tout récit. Une belle galerie des créatures mythiques y est dessinée avec beaucoup de subtilité. L’auteur dévoile un monde impressionnant, fascinant et compliqué.
Elle a tracé avec beaucoup de détails l’univers dans lequel évoluent les personnages. C’est presque difficile à croire qu’il n’existe pas réellement! L’histoire est fluide et bien rythmée qui tien le lecteur en haleine. Tout simplement j’adore le cycle entière !
L’héros que j’apprécie le plus c’est Malta, elle évolue le plus des tous les personnages.

"Pour qui sonne le glas" Ernest Hemingway


"Pour qui sonne le glas" Ernest Hemingway

Titre original: "For whom the bell tolls"
Editeur: folio
500 pages

Ce roman est assez moyen. L’idée elle-même m’a plu. La mort était très bien présentée dans ce livre. Elle n’y était pas vraiment présente au début, cependant on ressentait son omniprésence. J’ai aimé le point de vue de l’écrivain sur la guerre d’Espagne. Ce n’était pas un récit habituel de la guerre. Il montrait les protagonistes non comme des héros mais comme des êtres vivants. Il n’y a pas de « gentils » républicains ou de « mauvais » franquistes. Les républicains ont également des défauts ; par exemple Pablo qui boit ou encore la violence des ivrognes à Avila. Cependant nous je n’ai pas accroché au style de l’auteur. L’écrivain écrit d’une façon trop répétitive et il nous livre tout le temps les mêmes réflexions. Par exemple, l’imagination du futur par Robert Jordan était trop longue et revenait  décidément trop souvent. Les liens avec le passé des héros étaient intéressants mais trop nombreux. Au fil des pages, on pouvait facilement se perdre. Il détaille les pensées trop précisément et d’une façon peu vivante. Cela nous donne l’impression que l’auteur « parle pour ne rien dire ». Ce livre serait merveilleux avec deux- cents pages en moins.
L’amour y est montré d’une façon inhabituelle. Il n’y a pas de fanfares. C’est un amour « simple » qui n’a pas eu le temps de s’épanouir. L’effet de romantisme y est absent. Robert et Maria doivent s’aimer « vite » et profondément en même temps. Le temps leur manque pour une « vraie » relation. J’ai apprécié cela car l’amour montré de cette façon a l’air plus réel.
Les personnages sont très vivants. Chacun a sa propre personnalité. Ils ne sont pas « idéalisés ». L’auteur prend en compte leur statut social et leur éducation en leur donnant un langage adéquat.
Le vocabulaire de l’écrivain possède plusieurs registres, adaptés à la situation . Par exemple, les descriptions sont riches, et au contraire certains dialogues sont vulgaires. On aborde ici également des thèmes intéressants tels que : la mort (non seulement celle des personnages, mais aussi celle des idées), la cruauté, l’amour, la foi, le courage …
Ce qui m’a plu est surtout la fin. Elle est vraiment réaliste et rend bien l’esprit de cette époque. De plus d’après le contexte historique, on sait que les républicains ont finalement perdu.
D’après le titre du livre « Pour qui sonne le glas », on peut déduire que toute la guérilla est morte. Car le glas est un symbole de la mort et il n’y a pas de point d’interrogation à la fin de la phrase du titre. Donc c’est une annonce pour toute la guérilla de Pablo. C’est un roman qui parle de ceux pour qui sonne le glas. Mais également de la « mort » de l’idéologie républicaine, de la foi, de l’amour…