mercredi 10 août 2011

"Pour qui sonne le glas" Ernest Hemingway


"Pour qui sonne le glas" Ernest Hemingway

Titre original: "For whom the bell tolls"
Editeur: folio
500 pages

Ce roman est assez moyen. L’idée elle-même m’a plu. La mort était très bien présentée dans ce livre. Elle n’y était pas vraiment présente au début, cependant on ressentait son omniprésence. J’ai aimé le point de vue de l’écrivain sur la guerre d’Espagne. Ce n’était pas un récit habituel de la guerre. Il montrait les protagonistes non comme des héros mais comme des êtres vivants. Il n’y a pas de « gentils » républicains ou de « mauvais » franquistes. Les républicains ont également des défauts ; par exemple Pablo qui boit ou encore la violence des ivrognes à Avila. Cependant nous je n’ai pas accroché au style de l’auteur. L’écrivain écrit d’une façon trop répétitive et il nous livre tout le temps les mêmes réflexions. Par exemple, l’imagination du futur par Robert Jordan était trop longue et revenait  décidément trop souvent. Les liens avec le passé des héros étaient intéressants mais trop nombreux. Au fil des pages, on pouvait facilement se perdre. Il détaille les pensées trop précisément et d’une façon peu vivante. Cela nous donne l’impression que l’auteur « parle pour ne rien dire ». Ce livre serait merveilleux avec deux- cents pages en moins.
L’amour y est montré d’une façon inhabituelle. Il n’y a pas de fanfares. C’est un amour « simple » qui n’a pas eu le temps de s’épanouir. L’effet de romantisme y est absent. Robert et Maria doivent s’aimer « vite » et profondément en même temps. Le temps leur manque pour une « vraie » relation. J’ai apprécié cela car l’amour montré de cette façon a l’air plus réel.
Les personnages sont très vivants. Chacun a sa propre personnalité. Ils ne sont pas « idéalisés ». L’auteur prend en compte leur statut social et leur éducation en leur donnant un langage adéquat.
Le vocabulaire de l’écrivain possède plusieurs registres, adaptés à la situation . Par exemple, les descriptions sont riches, et au contraire certains dialogues sont vulgaires. On aborde ici également des thèmes intéressants tels que : la mort (non seulement celle des personnages, mais aussi celle des idées), la cruauté, l’amour, la foi, le courage …
Ce qui m’a plu est surtout la fin. Elle est vraiment réaliste et rend bien l’esprit de cette époque. De plus d’après le contexte historique, on sait que les républicains ont finalement perdu.
D’après le titre du livre « Pour qui sonne le glas », on peut déduire que toute la guérilla est morte. Car le glas est un symbole de la mort et il n’y a pas de point d’interrogation à la fin de la phrase du titre. Donc c’est une annonce pour toute la guérilla de Pablo. C’est un roman qui parle de ceux pour qui sonne le glas. Mais également de la « mort » de l’idéologie républicaine, de la foi, de l’amour…

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