mardi 20 décembre 2011

"La Route" de Cormac McCarthy


La Route de Cormac McCarthy

Titre original : « The Road »
Genre : science-fiction
Editeur : Point
252 pages

                La Route est un petit livre, mais très marquant.
                Le monde est couvert de cendres après une apocalypse. Et les cendres sont omniprésentes durant tout le roman et elles ne quittent jamais les deux personnages principaux – le père et le fils. Ces derniers marchent sur les anciennes routes avec un caddie où est emmagasiné tout ce qu’ils possèdent. Ils vont vers le Sud pou fuir le froid et les cannibales.
                Ce n’est pas vraiment un livre avec beaucoup d’action – comme on pourrait s’y attendre. Il raconte les jours « ordinaires » après une apocalypse – en mettant accent sur la recherche de l’eau et de la nourriture qui est leur obsession, car ils refusent de devenir cannibales, et la façon dont ils se protègent de froid. Mais je n’ai trouvé ce livre ennuyeux à aucun moment.
                Ensuite les deux personnages principaux sont très attachants, malgré le fait qu’ils ne sont
qu’une sorte d’archétypes de père et de fils et la volonté de les rendre totalement anonymes, dénués de quelconque identité – même d’un nom. Car quel est le sens d’avoir un prénom dans un monde en ruines ? Les héros sont également très réalistes avec le père qui a perdu tout l’espoir, mais essaye encore de transmettre « le feu » à son fils qui est un enfant naïf, mais posant des questions étrangement adultes et dérangeantes.
                Puis, les descriptions des paysages sont époustouflantes. Très simples et courtes, mais en ces quelques phrases directes le narrateur sait rendre sans problèmes ce spectacle de désolation et de destruction qui entoure les personnages. Je n’ai eu aucun souci à m’imaginer les décors de ce roman.
                Le style de cet écrivain m’a très plu. Ses phrases sont très courtes, mais toujours directes. Elles conviennent à cette histoire et créent une atmosphère bien correspondante. Les phrases fleuries seraient inutiles à ce roman où il n’y a que des cendres et un peu d’espoir. Le narrateur n’a écrit ni trop, ni trop peu. Chaque mot est à sa place.
                Ce livre nous invite aussi à la réflexion. Quand faut-il arrêter d’espérer ? Quand fait-il arrêter de continuer « la route » ? Continuer à vivre quand il n’y a plus rien, est-ce de courage ou de lâcheté ? Et bien d’autres questions encore… Le narrateur n’y répond jamais entièrement.
                C’est un livre à lire absolument.
                L’un  des meilleurs que j’ai lus.  

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